Marathon des expressions illustrées – Episode 4
Le marathon se poursuit avec trois coureurs qui, vous le remarquerez, se sont exprimés cette semaine autour d’une thématique commune : les fesses! Oui, oui, notre noble postérieur est cette fois-ci sous les projecteurs, et après tout il le mérite bien!
Il semblerait en effet que cette partie du corps soit un excellent support à toutes sortes de pensées, proverbes et citations, dont voici un aperçu. Cela dit, pour m’être un peu attardée sur la question, il y aurait largement de quoi faire un deuxième tome sur ce même thème! A bon entendeur… je vous attends!
« C’est quand le vent souffle que l’on voit les fesses de la poule »
Eh bien une belle expression que l’on aime utiliser en Afrique et surtout chez moi au Cameroun dans les situations de problèmes, de malheur. Il suffit qu’une personne meurt et que cette dernière soit riche et bien les familles discutent les biens et l’on découvre les vrais visages des personnes. « C’est quand le vent souffle que l’on voit les fesses de la poule », une bonne façon de dire que c’est dans certaines situations que l’on découvre nos vrais visages, sans masque, ni mensonge, sans plume quoi!!!!
« Lorsque tu offres un pagne à ta belle-mère, ne lui dis pas que c’est pour couvrir ses fesses » (Guinée)
Signification : Ne cherchez pas à irriter votre belle-mère car elle peut reprendre sa fille.
Ta belle-mère est toujours une personne qu’il faut respecter. Car elle peut te réserver des surprises désagréables.
« L’on ne connaît l’utilité des fesses que quand vient l’heure de s’asseoir »
Les contes d’Amadou-Koumba, Birago Diop
Une manière de comprendre que les choses nous paraissant anodines peuvent se révéler très utiles dans certaines situations! Je laisse à présent Djossè, qui a choisi cette citation, nous exprimer son sentiment à ce propos.
Djossè, alias Tyromes, des News de mon coin
Je parle de ces frustrations profondes,
Dans nos vies, de ces manipulations immondes;
Je parle de tout ce qu’on vit par ingratitude,
Et de ce qu’on nous donne pour de la béatitude.
Je parle de ce peuple qui sert au vote,
Du prince qui pour ça fait des promesses,
L’euphorie passée, le prince s’en passe,
Désormais il a la cote.
Puis, il revient, comme il est parti
Encore sur le peuple, il parie,
Dans le même style, il raconte,
Pour se poser sur l’hôtel de la honte
Je veux parler de la paix perdue,
Dans ces havres de guerre,
Où on fait les comptes au cimetière,
De la tranquillité devenue ardue
De ces verbes pyromanes,
Qui filtrent la langue et le palais,
Pour encenser le puant malaise,
Afin qu’enfin tout le monde ahane.
A chacun son tour de s’asseoir,
En lorgnant la quiétude de l’autre,
Déjà assis sur ses pieds acariâtres,
A vouloir mourir d’envie et de désespoir
Parce qu’il y en a qui ne connaissent pas,
Dans les fines veines de leur humain,
La coloration de leur sang meurtri de dédain,
Et leur joie emporte sur la tristesse de leurs pas.
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