Marathon des expressions illustrées – Episode 2
Cette semaine, je vous propose un duo de choix. Un grand merci à Pascaline et Stéphane pour leur participation! Je vous laisse savourer…
« Il leva les yeux au ciel et vit les étoiles qui veillaient, immobiles en apparence, car rien dans l’univers n’était vraiment figé. Il se dit que Dieu avait créé les belles étoiles pour nous forcer à lever notre regard. Mais un jour elles se pencheront sur la terre et ne trouveront aucune trace de nous. Le véritable sens de notre existence ne s’incarne que par la sueur et le sang »
Pascaline de Entre Medina et belle étoile
Lever les yeux et regarder les étoiles. Voilà une image bien poétique sous forme d’invitation, dans cette citation. Prendre du recul, sortir la tête du guidon, ne plus regarder uniquement notre nombril pourrait être d’autres manières de le formuler. Le personnage de « Son excellence » dans un cynisme chronique, a sacrifié sa vie pour atteindre une position sociale et professionnelle à laquelle il ne parviendra finalement jamais. Il vient nous rappeler, par son échec et son non-héroïsme, que la vie est éphémère et que nous sommes finalement insignifiants face à l’immensité de ce monde. Implicitement, cela signifie pour moi ne pas en perdre une miette. La sueur et le sang pourraient être une métaphore, marquant avec force qu’il nous faut toujours faire de notre mieux pour ne laisser aucune place au regret.
« Les chiens aboient, la caravane passe »
Stéphane Huët de 26 rue du Labrador
Facile à dire ! C’est compliqué de ne pas faire attention aux aboiements et autres jérémiades, même quand on est sûr de soi. Cette expression me fait sourire? car elle me rappelle la cultissime réplique de George Abitbol « Le train de tes injures roule sur le rail de mon indifférence ». J’aime surtout le sens de cette phrase parce qu’elle est synonyme de « bien faire et laisser dire ». Faire. Au lieu d’aboyer sans bouger, justement.
Et, pour finir, un nouveau petit clin d’œil à Rfi avec ce lien vers l’émission la Danse des mots d’ Yvan Amar qui traitait récemment des proverbes libanais recueillis par Hana Sanadi Namaan dans son ouvrage «Les proverbes de ma mère» (éd. Geuthner).
J’ai pour ma part choisi d’illustrer l’un d’entre eux qui a d’ailleurs servi de titre à l’émission. Il signifie en gros « aller de mal en pis ».
« Fuir le suintement du toit pour se mettre sous la gouttière »
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